• Poème


    Comme un cri de douleur


    Dieu n'existe que pour ceux qui vivent heureux.
    Je crache à les pieds.
    De toute mon arrogance, je te défie.
    Viens au milieu de la piste infinie.
    Pour combattre ma vie déjà presque finie,
    Chaque jour, ma mère se meurt.
    Je ne veux que la justice lui soit rendue.
    Je cherche le sacrifice sans artifice.
    Je suis ce chien qui mord à la gorge.
    Pour ne jamais plus entendre crier,
    Pour que ces vampires des vieux manoirs,
    Je peux me donner le goût du sang.
    Pour égorger ma terre entre mes dents,
    L'alcool me manque toutes les nuits.
    À me rendre fou alors je tombe au sol,
    Mais le sol est si dur et si froid.
    C'est sûrement mon prochain cercueil.
    Dans le tréfonds de mon effroi,
    Je cherche toujours une voix posée.
    En moi comme un rouleau de compresseur,
    La vérité, c'est que je ne vois vraiment pas
    Que toi dans mon désarroi,
    Je veux crier et ne plus m'arrêter.
    Comme un fou bon à en fermer à cause
    De la cruauté d'un monde qui m'a désabusé,
    Je veux les mots pour exorciser ma douleur.
    Dans les cavités de mon cœur qui se meurt,
    J'en ai voulu à mon malheur.
    J'ai dû commettre des erreurs.
    Je veux gagner mon honneur.
    Comment dire aux gens qu'on les aime ?
    Quand on n'est plus le même,
    Je me déteste comme la peste.
    Tout comme je déteste.
    Ces écrits fait de douleurs,
    Qui vont me faire tomber dans l'infini abîme
    De mon impuissance interdite,
    La mort comme un sort qui me ronge,
    Fait couler les larmes comme
    Des larmes qui m'entaillent l'âme,
    Le scalp à la main, j'attends l'appel,
    J'attends que tu m'ouvres les portes.
    D'un autre monde…

    Auteur Françoise Le Vaillant


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